21 décembre 2017

Du 11 Décembre au 21 Décembre : Uruguay

Nous entrons en Uruguay après avoir traversé le barrage de Salto.
Direction Montevideo par la campagne. Romaric a un billet d'avion pour la France, où il doit présenter un dossier pour commencer des études de kinésithérapie. Une nouvelle aventure en perspective ! Agathe continuera la découverte de l'Amérique du sud et de ses immensités.
Le temps imparti avant le vol est relativement large, et cela nous laisse l'occasion de nous arrêter au milieu de la Pampa uruguayenne. Les fermiers prennent peur de nous voir nous promener au milieu de rien, entre la route et leur ferme. Leur méfiance baisse un peu lorsqu'ils discutent et nous démystifient. Nous sommes invités pour des "asados", barbecues locaux, avec mouton de la ferme, ou bœuf. Les exploitations sont clairement extensives, à perte de vue. Nous faisons une partie du voyage dans un vieux pick-up de 1970, véritable pièce de musée roulante, suintante, tonante et vibrante. Le bivouac fonctionne bien, et nous ne rencontrons des locaux qu'en journée. Quel plaisir de commencer à comprendre nos chauffeurs ! Nous progressons rapidement en espagnol.
A Tacuarembo, nous vivons une journée avec des jeunes en mission dans une école. Ils nous expliquent les subtilités culturelles uruguayennes. Par exemple, il y a une étiquette très stricte autour du Maté, stimulant et boisson de groupe.
Un peu plus tard, nous rencontrons un jeune local, dans le village de Mariscala, qui nous proposera de venir dormir sur son Estancia. Nous acceptons avec entrain, et découvrons un havre de paix au fond d'une vallée, entouré de forêts d'Eucalyptus. Les chiffres donnent le vertige : 1500 hectares pour 1400 vaches et 400 moutons. Il faut ça pour faire un travail rentable en Uruguay. Le fermier nous propose de l'aider, et nous resterons une journée avant de poursuivre la route.
Un peu plus tard, nous logeons chez une amie d'amie, qui est couturière de luxe à Minas. Une bonne occasion de progresser en couture.
Le 20 décembre, nous arrivons à l'aéroport de Montevideo. Nous dormirons dans celui-ci, avant de faire les formalités de voyage du lendemain. Je décolle de l'Uruguay avec une boule dans la gorge, laissant ma Douce seule pour poursuivre l'Aventure. C'est un moment difficile. Nous nous reverrons bientôt. Belle route, Agathe, équipière de la Team Double Super.

Un petit bilan s'impose. Ce voyage aura été pour moi l'occasion de découvrir un nombre de trajectoires humaines très diversifié, et de construire un "après". Le voyage transforme, insuffle une autre respiration empreinte de points de vues aussi divers que nombreux. Le chemin que nous avons ensemble parcouru est une voie en or vers le bonheur commun, où chacun trouve sa place.

Vous aurez toujours des nouvelles d'Agathe via le Blog et Facebook, et je pourrai vous donner quelques informations plus fraîches par rencontre directe, en France.


Nous basculons de l'Argentine à l'Uruguay par le barrage de Salto.

Ici, c'est un musée de vieilles voitures à ciel ouvert.

...arrière !

Un automobiliste nous fait goûter au vin rouge qui tâche local. C'est aussi une première de boire du vin en tetra pak !

Immensités de la Pampa

Dans une ferme, nos hôtes nous donnent à cuire une pièce de viande gargantuesque.

Émeu !

Maison de nos hôtes uruguayens. Ce fut une aire d'étape pour faire une pause sur la longue route qui mène à Tacuarembo.




Nous dormons sous un hangar, et montons la tente pour éviter les invasions d'insectes.


On the shiny Road



Un tanneur nous offre un lift.






Pick up de collection, ici considéré comme un moyen de déplacement comme un autre.

Sapin de Noël typique, certainement bientôt peint en blanc comme ses confrères




A bord d'une bruyante mais charmante voiture de 1977

CowBoy


Asado, ce n'est pas un vain mot.

Un des risques majeurs d'une ferme : le feu. Il faut tenir les environs propres et sans feuilles sèches, car une étincelle et un coup de vent peuvent transformer la pampa en brasier.


Mon tapis de sol a cloqué, le rendant beaucoup moins confortable qu'à son habitude.

Oignon au feu


Bivouac dans une école. La directrice nous soufflera dans les bronches le lendemain.

Grand déballage pour ré-optimiser les sacs.


Partage de Maté




Il est temps de passer le sac au check-in.

Au revoir...

11 décembre 2017

Du 3 Décembre au 11 Décembre : Argentine

Nous traversons à pied les 3 km de zone tampon entre le Brésil et l'Argentine. Un pont symbolise la bascule du pays portuguophone vers l'hispanie. Changement de langue, effectué un peu chaotiquement, car nous mélangeons les différents dialectes. Les autochtones que nous rencontrons sont tolérants face à nos efforts pour parler avec eux. Quand notre vocabulaire fait défaut, nous prenons le mot français, et rajoutons un accent espagnol, et une terminaison en "o" ou "a". Ça passe (parfois) !
Contraste frappant sur la densité de l'Argentine par rapport au Brésil. Nous retrouvons avec plaisir des villages et des zones isolées qui nous avaient tant manqués durant notre embardée brésilienne. Des insectes semblables à des mouches, mais bien plus incommodantes font leur apparition (voir mouche barigui) en même temps que le traditionnel maté. Ce thé d’Amérique du Sud est un stimulant, consommé avec une paille métallique, la bombilla (prononcer bombicha). En fin de journée, devant chaque maison fleurissent de petites assemblées de chaises pliantes et de consommateurs de cette boisson traditionnelle. Un maté (contenant) rempli de Yerba Maté (contenu, semblable à du thé vert, mais avec un goût unique) tourne entre toutes les mains, cérémonie orchestrée par un maître du maté, qui détient le thermos, et veille à ce que tout le monde ait eu sa gorgée de breuvage.
Nous traversons l'Argentine en une semaine, pour bifurquer sur l'Uruguay à la frontière de Concordia.
La région Missionnes, au Nord de l'Argentine, nous a accueilli chaleureusement, et nos avons pu visiter quelques familles. Les ranchs, les forêts de pins et d'épicéas se succèdent dans des paysages quasiment vides d'humains. L'été est là, et nous mettons à profil les chapeaux que nous avaient offert un chauffeur du Brésil. Avant de basculer en Uruguay, nous faisons une partie de pêche avec des locaux, et partageons un Asado, traditionnel barbecue de la fin de semaine.

Traversée du fleuve séparant le Brésil et l'Argentine.

Légèreté et finesse

Notre petit déjeuner qualifié : un oeuf et du pain. C'est un coupe-faim extrêmement efficace.

Famille en balade

Nous posons la tente un peu à l'arrachée, et nous serons bercés par les plaintes du chien apeuré et les doux chants du karaoké voisin.


Une cigale, qui fait un bruit de scie circulaire

In ze jungel

Animaux sauvages

Animaux sauvages

Phasme camouflée en brindille


Chutes d'Iguazu : Nous étions si près, mais les gardiens ont refusé de nous laisser entrer, même après leur avoir raconté la version longue de notre histoire.

Direction : EL DORADO

Mouche multicolore et sympathique

La maison de nos hôtes pour quelques jours, près de Libertad.

Un petit maté ?

Plantations d'eucalyptus à perte de vue

Photo de famille


Le traditionnel maté

Dans la nuit, des lucioles clignotent et volettent par milliers.

L'eau courante n'est pas encore accessible chez nos hôtes nouvellement installés. Il faut tirer le précieux breuvage du puits.

Technique de cuisson du pain au feu de bois.


La route traversait une vallée il y a encore quelques années. Depuis la construction de la retenue d'eau, la route va droit dans le lac.

Jeux publics

Vendeur de meubles ambulant

Nous avons été accueillis par des Soeurs, qui nous ont fait visiter la région de San Juan. Ici dans une école agricole.

L'école agricole a une partie production et distribution de maté, formidable moyen de financer les investissements nécessaires.

Four à briques de terre cuite

Parfois, nous trouvons des jardins où planter la tente.

Suite à une compétition, nous sommes ébahis de voir la taille des récompenses. Qui mettrait ça dans son salon ?

Grandes étendues, grosses machines...

Un fan de la tour Eiffel ! Et ce n'est pas des allumettes